Radiographie standard numérisée-Historique

1895 : Découverte des rayons X par Wilhelm Conrad Rœntgen (1845-1923), physicien allemand, qui s’intéresse aux tubes cathodiques (tube de Crookes) qui émettent un rayonnement lumineux (arc électrique) sous l’effet d’une forte tension entre deux électrodes dans un gaz enfermé dans un tube en verre. Malgré l’enfermement du tube dans un caisson opaque, il constate que des plaques luminescentes sont activées par la mise sous tension du tube et en déduit que le phénomène est lié à un rayonnement invisible encore inconnu, qu’il baptise Rayons X (x étant le symbole de l’inconnue en mathématique). Il obtient ainsi les premières images des os d’une main. Il reçoit en 1901, le premier prix Nobel de physique pour sa découverte.

1910 : Mise en évidence des effets secondaires potentiels des rayonnements ionisants et premières mesures de radioprotection.

1913 : L’américain W.D.Coolidge améliore la production des rayons X par création du vide dans le tube émetteur. Le tube de Coolidge est encore utilisé de nos jours, bien sûr nettement amélioré depuis.

1914-1918 : Le conflit mondial voit le développement opérationnel de la radiologie, avec des appareils embarqués sur le front dans des ambulances grâce notamment à Marie Curie. En 1915, amélioration de la qualité d’image par réduction du rayonnement diffusé grâce à une grille (Potter). En 1918, les films argentiques remplacent les plaques photographiques.

1921 : Apparition de la tomographie conventionnelle. Première approche de l’imagerie en coupes qui permet de sélectionner des plans à l’intérieur du volume étudié.

1929 : M. Swick et A. Binz synthétisent le premier produit de contraste iodé permettant l’opacification des voies urinaires. La même année, W. Forssman réalise sur lui-même le premier cathétérisme cardiaque en introduisant une sonde dans une veine du bras jusque dans l’oreillette droite, ouvrant la voie à la radiographie des artères pulmonaires (prix Nobel de médecine en 1956). Depuis, des molécules nouvelles n’ont cessé d’être proposées par les laboratoires et les produits de contraste font encore l’objet de recherches constantes car très largement utilisées en radiologie standard, en scanner et en IRM, voire plus récemment en échographie.

1931 : A.E.Moniz obtient des premières radiographies d’artères (artériographie) au niveau cérébral. En 1953, S.I. Seldinger améliore la technique d’exploration des artères en substituant leur abord par incision chirurgicale directe, par une technique de ponction à l’aiguille au travers de la peau. En 1964, C.T. Dotter réalise la première dilatation d’artère (angioplastie) ouvrant la voie du développement de la radiologie interventionnelle. Depuis la radiologie interventionnelle s’est développée, permettant des prélèvements (biopsies) de tumeurs, le drainage de cavités dilatées ou d’abcès, le traitement non chirurgical de malformations vasculaires (anévrisme) ou d’autre source hémorragique, la consolidation par ciment de vertèbres tassées (vertébroplastie) ou d’autres os fragilisés (cimentoplastie).

1950 : Introduction de la radioscopie qui permet une étude dynamique en temps réel grâce à un amplificateur de brillance réceptionnant les rayons X avec transfert des informations analogiques sur un écran vidéo, afin d’orienter au mieux les incidences sur la structure étudiée, et de réaliser des guidages radiologiques pour les gestes interventionnels.

Années 90 à nos jours : développement de la numérisation des clichés.