Mammographie et sénologie-Déroulement de l’examen

Il est demandé à la patiente d’arriver 15 mn avant l’heure théorique de l’examen et de se signaler à l’accueil afin de remplir le dossier administratif. Lors d’un dépistage organisé , un document spécial vous est donné à remplir. La secrétaire d’accueil vous guide ensuite vers la salle d’attente dédiée à la mammographie.


La patiente est ensuite prise en charge par une manipulatrice qui la conduira en cabine et effectuera l’examen : la patiente est torse nue face à l’appareil de mammographie et la manipulatrice place un sein puis l’autre entre deux plaques qui réalisent une compression progressive et contrôlée du sein, cette compression étant indispensable à l’obtention de clichés de bonne qualité. Une compression insuffisante peut conduire à estomper voire à effacer des anomalies. La patiente doit donc supporter cette compression qui reste globalement bien tolérée, d’autant qu’elle ne dure que quelques secondes car aussitôt le cliché radiographique pris, un système automatique de décompression permet très rapidement de soulager la femme.

Dans la grande majorité des cas, deux clichés sont effectués par sein, un de face et un en oblique, soit au total 4 clichés par mammographie bilatérale.  

Les films sont ensuite développés par la manipulatrice, ce qui prend un certain temps (les développeuses automatiques dédiées à la mammographie sont par définition lentes afin d’obtenir une qualité d’image radiographique optimale), puis sont analysés une première fois par le médecin radiologue qui jugera si d’autres incidences (clichés complémentaires ) sont nécessaires pour mieux dégager une région particulière des seins (profil, clichés centrés localisés ou agrandissement). Ce n’est qu’après étude de l’ensemble des clichés mammographiques réalisés qu’il peut être proposé ou non par le radiologue une échographie complémentaire des seins, soit en raison d’une image anormale visualisée sur la mammographie, soit parce que la densité de la glande mammaire rend l’analyse des clichés mammographiques difficile (les seins denses sont plus souvent observés chez les femmes jeunes en période d’activité génitale, chez les femmes qui présentent un terrain mastosique, la densité mammaire ayant tendance à se réduire avec l’âge après la ménopause du fait d’une involution graisseuse des seins).

Réaliser des clichés complémentaires après les 4 incidences de base ou une échographie complémentaire suite à une mammographie, n’est donc pas nécessairement à considérer comme un élément de suspicion d’image anormale grave notamment de cancer. Cela ne constitue qu’un complément d’information pour le radiologue.

L’examen sénologique (mammographie voire échographie en cas de besoin) s’accompagne toujours d’un examen clinique des seins et des aires ganglionnaires axillaires par le radiologue (inspection visuelle et palpation des seins et des aisselles).

A noter que l’examen se réalise debout. Dans certaines circonstances notamment en cas de handicap ou de prélèvements (stéréotaxie), l’examen peut être réalisé en position assise sur fauteuil dédié.

Enfin, dans certains cas, la mammographie doit être complétée de manière différée par une IRM mammaire pour lesquelles les indications restent cependant très ciblées.